Bercée depuis toujours par les vocalises de ma maman au piano, je prêtais déjà l’oreille à la musique dans son ventre. Elle était mezzo-soprano et avait une voix hors concours. Elle entrainait tout le monde dans sa passion pour le chant et nous faisions souvent office de figurants dans ses opéras, mon père, mon frère et moi. C’est donc grâce à elle que je me mis au piano et au chant. Bien qu’assidue dans mes études, je me suis vite rendue compte que j’avais beaucoup plus de facilité pour la danse que pour le piano.
Toutefois je me suis dis qu’un jour je trouverai un instrument fait pour moi. Des années plus tard, aux Etats-Unis, j’ai essayé la guitare, le banjo, la mandoline et le violon. Rien ne semblait vraiment adapté à la taille de mes mains. Puis au cours d’un voyage en Caroline du Sud, j’ai découvert le dulcimer des Appalaches, instrument utilisé dans la musique traditionnelle américaine. Le son de sa voix m’a tout de suite charmée et je l’ai acheté, installé sur le mur de ma chambre…et oublié pendant plusieurs années ! Ce n’est qu’en 2007 qu’une amie m’a invitée à la rejoindre pour participer au Festival de Dulcimer d’Albany, NY. C’est là que j’ai enfin trouvé ma place et que j’ai commencé à étudié avec Susan Trump.
De retour en France, j’ai continué à pratiquer, mais cet instrument étant peu répandu en France, je n’ai pas trouvé d’association comme celle d’Albany pour m’entourer d’autres joueurs de dulcimer. Toutefois j’ai eu la chance de rencontrer Cristian Huet et d’étudier avec lui. A ma grande surprise, je découvris alors que l’instrument que j’avais rapporté était en fait celtique et non américain comme je le croyais. Je découvris qu’il avait de nombreux cousins en France et en Europe, tels que l’épinette des Vosges, le scheitholt allemand, et le langeleik de Norvège. Petit à petit, je me suis mise à composer et aussi à transposer des chansons pour le dulcimer. J’ai donné quelques concerts et j’ai été invitée à présenter mon instrument lors des journées du patrimoine à Saint-Germain-en-Laye.
En Octobre dernier, j’ai rencontré un musicien sufi très intéressé par mon instrument. Il m’a proposé de jouer ensemble. Je lui ai dis que je ne savais pas comment faire ça et que le son du dulcimer acoustique étant très doux, il me paraissait difficile de jouer avec quelqu’un d’autre. Il m’a prouvé le contraire et nous avons jouer ensemble pour la première fois. C’était une expérience vraiment magique et j’ai bon espoir de rencontrer d’autres musiciens qui sauront et auront envie de jouer avec un dulcimer acoustique.
N’hésitez pas à me contacter pour plus d’informations ou m’inviter chez vous pour une présentation ou un concert !